Chant de nuit

R. Chant de nuit (bis)
Quand l’orage a éclaté,
Tant de larmes sont tombées
Sur la terre assoiffée !
Chant de nuit (bis)
Les grenouilles font un concert
Résonnant dans la nuit claire
Comme un chant d’après la guerre
Chant de nuit...

1. Cette moitié du ciel est noire,
L’autre est de coton gris.
Un jour de deuil ? Un soir de gloire ?
La brousse entière est en survie.
C’est un poumon brûlant,
Des lèvres asséchées.
Le ciel est son tourment,
Puissance à la nuée.

2. Et survient le coup de vent !
Quelle est la déesse en pagne
Qui déclenche ce tourment
Et renverse les montagnes ?
Nous voilà en un instant
Devenus comme des épaves
Dérivant sur l’océan.
La brousse devient grand large.

3. Quand l’orage a dépassé
La case des invités,
Les cœurs se sont dilatés.
Tout un peuple a respiré,
Les zébus sont devenus
Plus hardis sur la charrue,
La vigueur est revenue.
O bénédiction des nues !

4. En mon cœur, j’ai entonné
Un chant nouveau de liberté,
La pluie nous a délivrés,
Les plantations vont donner.
Toi dont l’étoile est l’emblème,
Africain, sans perdre haleine,
Ne ménage pas ta peine,
Ton étoile sera belle.

(en souvenir d'une pluie diluvienne sur la piste "Nouna-Dembo" au Burkina Faso)

Paroles : Marcel LÉCRIVAIN, Musique : Philippe JAMELOT.